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 i heard the day has come (nygel)

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Lucy Mcdonalds
Lucy Mcdonalds
Le petit nouveau
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i heard the day has come (nygel)   i heard the day has come (nygel) EmptyLun 10 Aoû - 10:59

LUCY & NYGEL
i heard the day has come.

Le soleil qui éclate dans un déchirement intense et tout qui s’éteint, la mort de la lumière pour laisser place à une autre peinture, encore plus belle, encore une fois, toujours plus, la nuit, les étoiles qui dansent sur le monde, l’espoir que quelque chose se crée, apocalypse des mondes, là-haut, dans un spectacle de merveilles, et vous, là, spectateurs de l’univers, poussière impalpable. Les vagues qui dansent, finissant leur vie douloureusement sur la coque de ce voilier, qui tangue encore et encore, deux âmes en peine se laissant aller, aux plaisirs du monde. Plus rien d’autre ne compte, que lui, que toi, dans cette bicoque prête à éclater, victime de la houle, du vent salé qui embrouille, tes cheveux qui se nouent, ton myocarde qui ne bat, encore et encore, que pour cet instant de liberté volée. Tu voudrais pouvoir courir, après la vie, après le temps, juste un moment de plus, pour tirer cette nuit, que le jour ne vienne plus, que tout reste comme maintenant, où les amants se retrouvent, où les esprits s’apaisent, où deux amis peuvent vivre leur vie, sourire, rire en osant, en étant plus des marionnettes, en retirant les masques de porcelaine acides, détruisant chaque parcelle de ta peau de satin. Tu aimerais avoir le courage, Lucy, d’ouvrir la porte des vérités, aller dans ce monde parallèle, ou tu aurais le talent de sentir la peine des gens, de les panser par un sourire que tu n’arrives plus à avoir ici. Tu aimerais devenir chaleur, briser la glace, laisser entrevoir la fille brisée, les marques encore imprégnées dans ta chair, ne plus être une McDonalds, juste un moment, juste une journée, une heure, deux, pas plus, ne plus sentir la haine, la jalousie sur tes épaules.

Tu aimerais avoir la force, ô Lucy, d’exposer ton palpitant, d’être simplement une fille comme tout les autres, oser épouser un homme faisant battre ton cœur, oser fréquenter d’autres personnes, ne plus te cacher. Tu aimerais simplement que les gens te regardent comme le blond te regarde, là, sur ce voilier, indépendance acquise, et vous deux, âmes vagabondes dansant sur la lisière de l’eau. Nygel, ô doux qui n’aurait jamais du croisé ton chemin, pas écrit, pas le même rang, pas le même monde et pourtant, tu ferais tout pour lui, lui et son regard, lui et son sourire, et cette sincérité qui te manque, que tu n’arrives plus à avoir dans la conspiration des puissances, souillée par l’argent, par la vanité qui enivre, tout ça, tellement loin de lui, de vous, là, n’étant plus qu’une fille, un garçon, peignant le monde avec de nouvelles couleurs. Son odeur sur tes vêtements, tout qui se décomprime, tandis que tu restes là, couchée, près de lui, à regarder la beauté d’un ailleurs inaccessible, de ces lumières qui se meurent dans un spectacle incroyable, inimaginable. « Tu crois que quelqu’un nous observe là-haut ? » Questionnement sans réponse, origine de tant de croyances, dont tu n’arrives pas à faire le choix, la peur, du jugement dernier, du purgatoire qui t’emporteras dans la chaleur du lieu des vices, des douleurs, de tout ce que tu engendres au quotidien, par pur égoïsme, pour te protéger, pour qu’ils vivent autant de malheurs que toi, ayant tous les supplices du monde pour une tiare dorée. Le trône durement gagné, et toi, qui avance, droiture forcée, pour les dorures d’un nom tellement sali, à peine couvert d’une couche de peinture sale, manœuvrant toujours pour obtenir ce qu’ils veulent, la maitrise, emprise sur tout. « Ils doivent être jaloux en nous voyant, eux, toujours spectateurs alors que nous on vit notre vie … » Les grains du sablier chutant vers une mort certaine, et le temps qui court, sans que tu puisses mettre sur pause, une minute, le temps de souffler, de réellement apprécier ce moment, unique, avec lui.
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Nygel Erskine
Nygel Erskine
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Re: i heard the day has come (nygel)   i heard the day has come (nygel) EmptyMar 11 Aoû - 2:02

Elle se fait impératrice de cette nuit, règne sur cet empire qu’eux pensent être le leur pour quelques heures. Nygel est convaincu, le sera toujours d’ailleurs, que la nuit lui appartient comme la nuit proche sera à lui. Garçon libéré d’une cage trop étroite, il embrasse les merveilles du monde dans toutes ces imperfections, dans tous ses mystères et secrets encore gardés. Les prunelles bleutées du garçon tombent sur la silhouette de la princesse : ses cheveux retombent à peine sur ses épaules, s’envolent au gré du Zéphyr qui se fait puissant, se mélange à l’air salé dont le garçon se délecte. Ses prunelles se mêlent aux astres, si on venait à plonger dedans, les galaxies même inexplorées seraient visibles, plus rayonnant qu’un roi soleil ou qu’une amante lunaire, les prunelles reflètent une beauté que même un aveugle pourrait déceler. Il observe ses membres s’agiter comme s’ils flottaient dans les airs, observe cette danse mystérieuse et délicieuse. Les lippes rosées du garçon s’étirent face au spectacle, cette demoiselle qui se laisse découvrir une fois que la lune luit sur son corps, une fois que le vent fait tempête dans sa chevelure et que les étoiles se font maîtresses d’un regard tantôt vide, tantôt trop plein, mais jamais assez. Nygel l’observe elle, dans son entièreté, dans les détails de sa personne, des traits de son visage si bien dessiné, contrastant avec la lumière lunaire et astrale. La toile est face à lui, il la découvre et l’aime plus les minutes passent, la contemple comme si c’était la dernière fois que ses prunelles auraient la chance de se poser sur le tableau divin. Peut-être que s’il devait définir la beauté en un mot, il décrirait cette scène. Les vagues contre la coque du voilier, le son de celles-ci résonnant contre les oreilles du blond, entre débuts d’inquiétude face à la cruauté d’une nature désirant reprendre ses droits et l’amusant du sol tempête sous eux, d’une eau colère et de vague enragée. Il parlerait de la voile tangente en pleine bataille avec le mistral, de cette danse macabre, des allers vers la gauche et des retours vers la droite, du claquement de celle-ci contre le vent, du spectacle brut face aux prunelles émerveillées. Il mentionnerait la lune tapissant ses eaux et venant marquer les étendues d’une fine couche blanche lumineuse, les menant tout droit vers des astres inexplorés à ces mortels désirant faire de ce monde le leur, voulant frôler tous les horizons de leurs index curieux. Il aborderait les lumières de la ville derrière eux, d’un semblant de vie quitté pour découvrir la nature brute et ne devenir qu’un rien face à la puissance des vagues, il oserait même dire avoir glissé un dernier baiser comme s’il comptait partir et ne plus jamais revenir, quitte à passer l’éternité sur ce voilier en sa compagnie. Il balbutiera en parlant d’elle, de la brune souveraine d’une nuit, d’astres trop connus, d’une mer agitée, d’un palpitant succombant face à la beauté de la situation. Souveraine de ce sourire qui n’a rien d’éphémère, pour cette nuit. De ses rires éternels marquant la nuit d’un bonheur sans nom, de poumons essoufflés n’étant plus habitué à une joie pareille. Le cadre idyllique pour un garçon qui ne croit qu’en l’utopique. La douce découvre une liberté agréable, le blond admire la légère sensation de vide et de bonheur encore possible à être ressenti dans son for intérieur.

Le blond suit le regard de la belle qui se perd dans le vide de la nuit, qui flirte avec les étoiles et l’obscurité d’un ciel bien connu. Il décide de s’abandonner sur le bateau, se couche totalement afin d’observer cette nuit de façon complète pour être sûr de ne manquer aucun détail au spectacle s’offrant à lui. Les mèches se mêlent aux éclaboussures d’eau sur le voilier, mais rien ne l’empêche de prendre totalement ses aises. La question est soufflée dans la nuit, douces paroles ayant l’effet d’une bombe dans les oreilles du garçon. Rapidement, les canines emprisonnent la chair de ses lèvres, la légère grimace est perceptible. Là-haut, Nygel sait, il est observé. P’pa le regarde sûrement avec sa balle entre les deux yeux, le méprise sûrement de ce comportement – ou peut-être le remercie-t-il de vivre, pour eux, pour les deux. Une pensée pour son vieux père, sa main droite attrape directement sa croix abandonnée sur ce torse à moitié découvert dû à sa chemise entrouverte. Papa, dis, tu me vois ? Qu’il pense très fort avant de se faire interdit, il déglutit avant de hocher de la tête, sourit pour masquer une grimace démontrant son malaise à l’idée que son héros déchu l’observe depuis les étoiles. Il imagine sa joie et sa déception, sa colère et son soulagement sans réellement savoir sur quel pied danser. Parfois, je me sens observé. Dans la nuit sombre, par exemple, lorsque les rues sont désertes et que les lumières sont éteintes, je sens le regard de quelqu’un sur moi. Peut-être que ce sont elles, peut-être qu’elles veillent sur nous avant de nous accueillir plus tard. Lorsqu’on s’éteindra et qu’on aura la chance de brûler et briller comme elles le font. Il n’oublie pas de dire qu’il pense être surveillé par un père qui a décidé d’en devenir une par lui-même, se tait face aux secrets d’un passé laissé derrière. L’idée qu’il puisse s’éteindre l’effraie, il refuse ce destin qu’il ne pourra changer, quoiqu’il fasse. Seulement, au fond de lui, la pensée qu’il puisse briller et être l’étoile la plus scintillante du ciel obscur le berce dans son idée qu’il finira par être poussière. En attendant, Nygel décide de briller sur terres, émerveiller autrui, se faire solaire et lunaire. Est-ce que l’idée d’être observée t’effraye, Lucy ? Le prénom glisse sur sa langue tandis que les prunelles bleutées quittent le ciel étoilé pour retomber sur sa silhouette, admirée. Il sait qu’autrefois, l’idée d’avoir des prunelles sur lui ne lui plaisait pas. Nygel se voulait libre de tout, même des regards d’autrui. Avec les œillades d’inconnus, le blondinet n’était pas capable de voler comme il le désirait. Coincé dans une cage de jugement, de devoirs, d’attentes qui ne lui collaient pas à la peau. Électron libre, les chaînes ont cédé, les yeux ont été crevés face à tant d’insouciance, d’indifférence, d’inconscience. Puisse-t-il retrouver son chemin, puisse notre Père le guider dans sa quête. Quête vite abandonnée, fini l’enfant parfait, c’est la quête de soi qu’il a terminé par entamer. Et Ô Dieu ce qu’il aime ça, se découvrir. La remarque de la belle le fait sourciller, ne pensant pas que la jalousie a sa place là-haut. De plus, lorsqu’il pense à son vieux père, il pense que c’est assez idiot. Certaines âmes décident de s’envoler par elles-mêmes, désirent la mort, pourquoi viendrait-elle envier la vie des mortels ici-bas ? Pleurer ce qu’ils n’ont pas eu et ce qu’ils ne se sont pas donné la chance d’avoir ? Nygel grimace, une nouvelle fois, se recentre à l’idée que toutes les âmes flottantes ne l’ont pas tous choisis. Seulement, le père revient souvent. Et tout le temps, l’enfant le chasse. Fantôme lâche, l’abandon sous les ongles et les pleurs à s’en déchirer la gorge, à s’en brûler les yeux et les joues. Nygel n’a jamais bronché lorsqu’il fallait parler de vie, de mort, d’un entre-deux, d’un rien, d’un tout. Seulement, face au ciel, il a l’impression de faire face au héros disparu, l’impression d’avoir une conversation à trois plutôt qu’à deux. Ils ont de quoi nous jalouser. Regarde-nous. Il décide d’ignorer la peine et le malaise à l’idée qu’on l’écoute, là-haut, qu’un Dieu l’ait mis sur écoute et qu’un père analyse chacun de ses mots. Nygel utilise son majeur comme bouclier, face au visage du lâche, du père tristesse, comme un écoute-moi, broie-toi dans mes mots, laisse-moi profiter du spectacle invisible, d’un acte théâtral ayant pris place dans ma folle imagination, celle que tu as toujours maudite! Il décide d’opter pour l’humour pour cacher les suffocations, se tourne vers l’ancre de cette nuit, s’accroche à son regard, car le ciel lui fait de la peine, lui, l’âme divine. Qu’on vit, Lucy. Qu’on les éblouisse de notre liberté, qu’elle se fasse plus divine qu’un quelconque paradis, qu’ils en pleurent là-haut. Nous, ici-bas, on en profitera. On rira, on dansera, mieux encore, on embrassera les cieux avec notre insouciance. Le rire se laisse deviner tandis qu’il se redresse, attrape la fine main de la brune et la force à se relever, mimant une danse sans sens. Le bateau qui claque contre les vagues, les corps qui vacillent de gauche à droite, de la droite à leur gauche. Les corps s’échouent l’un contre l’autre, la collision plus douce et presque semblable aux vagues contre le bateau mouvant au gré des coups sur la coque du bateau. Les charnues se rapprochent de l’oreille, les yeux océans affrontent les cieux et le sourire se fait plus que divin, il se fait à son tour souverain. Qu’on danse, montrons-leur comment vivre, eux qui n’ont plus cette chance. Crie à la lune et aux étoiles. Et moi, je crierai à mes pères. À mon prétendu Dieu, à mon prétendu héros.

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