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 l'âge des possibles (fergus)

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Ocean Ruskin
Ocean Ruskin
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l'âge des possibles (fergus)    l'âge des possibles (fergus)  EmptyLun 20 Juil - 21:40

Rendez-vous attendu, les prières faites pour que la soirée pointe le bout de son nez. Le silence de l'appartement ne lui convient pas. Il a horreur de cette solitude lorsqu'elle n'est pas désirée, préférerait la voir s'envoler en entendant les pas de sa colocataire en direction de sa chambre. Seulement, ce n'est pas le cas. La carcasse allongée sur son lit, le plafond observé avec une attention telle qu'on pourrait croire que celui-ci est fascinant. Les pensées divaguent vers un ailleurs, les prunelles fixent ce point vide pour cacher ô combien son esprit est comblé de pensées qu'il ne devrait pas avoir et qu'il nie posséder. Les bouquins sont un peu partout, du sol au bureau, les bords de certains d'entre eux marquent même les hanches du jeune homme, mais lui ne réagit pas. Les bouteilles d'eau servent de décoration, faisant de l'ombre au post-it sur les murs et sur les tableaux volés à son père afin de ne pas laisser cette chambre vide de vie. Le gamin qui, au lieu de tout ranger, s'évade dans ses pensées. Tout y passe : Aren et ses boucles blondes, le corps froid dans ses mains, le sourire de Kerry, la soirée qu'il attend avec impatience, les mots de Yuri, le rire de son vieux père, la fatigue à l'idée de se lever tôt demain pour aller au port. L'esprit est occupé, par tout et rien, par eux et par l'inconnu. Une vie qu'il pense fade, mais il pense que ses pensées lui redonnent un goût aussi exquis qu'amer. Il ne sait se positionner, le gamin. Ainsi, il nie, passe à autre chose, un autre sujet pour venir combler les pensées. Il tourne en rond pendant plusieurs heures, lui qui n'a rien à faire, lui qui trouve l'ennui mortel mais nécessaire. Sans cet ennui, il ne se perdrait pas. Sans cet ennui, les fantômes ne reprendraient pas vie. La silhouette qui termine par se lever lorsque le soleil se couche enfin, aucune heure donnée à l'autre parce que ce n'est pas comme ça qu'Ocean s'arrange. Lui qui vit en fonction de la lueur dans les cieux, lui qui ne se presse pas à coup d'horaire lorsque ce n'est pas nécessaire. Coucher de soleil, un nom d'arrêt de bus donné en dehors d'Hashford Hill. C'est tout ce qui a été donné à Fergus pour qu'il débarque au rendez-vous, la touche de mystère toujours gardée pour rendre les choses plus dramatiques et faire en sorte que rien ne s'oublie. Les vêtements changés, le parfum s'évaporant sur son épiderme tandis qu'un sourire est échangé avec son reflet. Le brun termine par rejoindre le lieu de rendez-vous en prenant le bon bus parce que les pas se feraient trop nombreux pour arriver à rejoindre le lieu. Il termine par sortir du bus une fois quelques arrêts faits après avoir officiellement quitté la ville. Les semelles se mêlent à la terre séchée faisant office de bitume, là, à cet arrêt de bus perdu où plus personne ne descend. Lorsque le bus continue sa route, le visage du garçon s'illumine face à ce terrain de jeu aux allures abandonnées. La balançoire qui vacillerait presque grâce à la force du vent, le toboggan poussiéreux et la maisonnette dans laquelle leurs silhouettes ne pourront rentrer, mais qui fera office de cocon pour les deux, à l'abri des passants du bus. Le gamin traverse la route, les mains enfuies dans son blouson. Il s'installe à l'arrêt d'en face, s'appuie sur le poteau de l'affiche pub, le sourire solaire régnant sur son visage. Le ciel est beau, cadeau divin que le brun admirera plus tard. Pour l'instant, les prunelles sont rivées vers l'arrêt en face, priant pour que Fergus apparaisse rapidement.

@Fergus Macbeth
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Alfred Nightingale
Alfred Nightingale
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Re: l'âge des possibles (fergus)    l'âge des possibles (fergus)  EmptyMar 21 Juil - 20:42



« Don't think I need to say this
'Cause you know what's in my head
"Fucked up" is an understatement
Can't wait for this year to end
It all fell apart, don't know where to start
Everything moves so slow
I can't get a break, it's too much to take
But closing my eyes I know »



Il aime jouer avec le feu, Fergus. Il veut découvrir le monde et la vie au sens large. Rester enfermé entre les murs du lycée ou ceux de la maison de ses parents n'est pas suffisant. Il a cette inextinguible soif de vie, de découverte. Il voudrait explorer le monde, mais il est né trop tard, tout à déjà été exploré sur Terre. Il est probablement né trop tôt pour partir à la conquête de l'espace. Il ne reste pas grand chose à découvrir, alors. Peut-être simplement lui-même et c'est déjà beaucoup. Il a la bougeotte. Il a ce besoin primaire de toujours être en mouvement, même au repos, il y a toujours quelque chose qui s'agite chez lui, que ce soit son corps ou ses pensées. Il vit pour deux, Fergus. Pour lui. Et pour l'étoile, là-haut, nommée Kenneth. Il sait, bien sûr que son frère n'est pas vraiment une étoile. Il a passé l'âge d'y croire. Mais il y a un truc rassurant à ce mensonge d'enfant.  C'est rassurant, la nuit, de lever les yeux à la recherche d'une étoile et de la trouver. Il voit Kenneth un peu partout de toute façon. Surtout quand il se regarde dans le miroir. Il n'est pas narcissique, Fergus. Dans le miroir, c'est Kenneth qu'il voit. Son reflet.  L'autre face de la pièce.

Il a de la chance, ses parents le laissent aller et venir un peu comme il l'entend, du moment qu'il ne fait pas de bêtise. Et s'il en fait, il doit les assumer. Ce qui convient à tout le monde. Il a rendez-vous à la sortie de la ville, près d'une aire de jeux désertée. C'est ce qu'il a compris en tout cas du message un peu sibyllin d'Ocean.
Ocean. Il l'intrigue et il l'attire. Un peu comme la lune influence les marées. Il est obligé de prendre le bus pour le rejoindre. Il n'a pas encore de voiture, ni même le permis. Il aurait pu arriver en vélo, aussi, mais un vélo laissé à l'abandon comme ça, ça aurait fait tâche. Il a enfilé sa veste en cuir par dessus un t-shirt à l'effigie de son groupe de rock favori, alors que dans les écouteurs vissés à ses oreilles, c'est de la musique classique qui se répand. Il doit ressembler, en apparence, à ces clichés sur les jeunes.  Mais il s'en moque.Il est le seul à descendre à cet arrêt là. Le temps que le bus passe devant lui et qu'il puisse traverser, il coupe sa musique et range ses écouteurs. Ocean est là, en face de lui, nonchalamment appuyé sur un panneau. Fergus sent un sourire étirer ses lèvres. Il traverse la route et se retrouve juste devant lui et soudain, sa belle assurance fond comme neige au soleil. Il ne sait jamais vraiment comment se comporter avec lui, il a toujours peur de commettre un impair.
« Salut. »
C'est marrant, ça comment un petit mot peut soudainement prendre de l'ampleur. Fergus tire légèrment sur le col de son blouson, ne sachant trop quoi faire de ses mains.
« Tu veux qu'on aille où ? »

w/ @ocean ruskin
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